24 Jan Emotions douloureuses: La recherche de solutions…
Le rationnel pour compenser L’épuisement mental…
une question de plus dans ma tête… Comment en suis-je arrivé(e) là?
Comment des pensées auraient-elles pu mettre une telle pagaille dans ma vie? Comment auraient-elles pu me faire douter au point de fragiliser l’équilibre en place? Et puis un jour, au détour d’un article, ou peut-être d’une émission de radio, d’une interview télévisée, ou encore dans les paroles d’un(e) proche, j’entends les bénéfices de cette posture: cette juste-distance émotionnelle à préserver pour faire face aux tracas du quotidien. Tenir l’émotion à distance certes, mais où trouver le mode d’emploi?En suis-je seulement capable?Approfondir l’Emotion…
Comprendre l’émotion est un point de départ pour appréhender cette notion d’équilibre émotionnel. Si je m’attarde sur l’étymologie latine du mot EMOTION, j’observe quelques indices. E pour extérieur, MOTION pour mouvement. Une émotion, c’est avant tout une sensation intérieure, qui entraîne un mouvement vers l’extérieur. En d’autres termes, l »émotion c’est un signal que mon corps m’envoie. Il m’informe du moindre changement positif ou négatif dans ma vie. Pourquoi ne pas l’imaginer telle une petite boussole intérieure qui orienterait mon comportement, en réaction à une situation vécue? Ecouter mon émotion, c’est donc prendre conscience de ce signal. Nommer mon émotion, la décoder me permet d’adapter ma réponse en accord avec mes besoins immédiats et mes valeurs personnelles. A contrario, faire le choix de verrouiller mon émotion, c’est prendre le risque de la laisser grandir en moi. L’émotion niée et non identifiée agit tel un un poison lent. En lui laissant toute la place, je lui laisse les commandes de mes pensées et bientôt de mes actes. Ainsi, contenir l’émotion intense, revient à jouer le jeu de l’ impulsivité, là où la réflexion serait plus utile.comment stopper un processus qui fonctionne en pilotage automatique depuis quelques temps?
Pour observer une lecture saine de chaque situation, il est important de laisser un peu de lumière filtrer au milieu des zones d’ombre. Cette lumière, c’est cette part de rationalité, cette hauteur qu’il me sera toujours possible de prendre pour évaluer les circonstances avec clarté et profondeur. Loin de s’opposer, l’émotion et la raison forment un duo gagnant. Ensemble, ils sont garants de la stabilité émotionnelle. Mon intérêt est d’installer, aussi souvent que possible, ce réflexe d’une prise de recul. Cultiver des petit temps d’introspection pour analyser le contexte avec discernement, appréhender mes besoins et mes limites, tout en prenant soin d’alimenter la pensée positive. Quand je dis OUI à quelque chose, suis je certain(e) de ne pas me dire NON à moi-même?« SI CHANGER UNE SITUATION QUI VOUS FAIT DU MAL NE DEPEND PAS DE VOUS,
VOUS POURREZ TOUJOURS CHOISIR L’ATTITUDE QUI VOUS PERMETTRA D’AFFRONTER CETTE SOUFFRANCE »
Vicktor Franckl
LES ÉTAPES POUR construire Les solutions….
Retrouver le calme, se recentrer sur soi
Le ralentissement est l’action indispensable à opposer à toute émotion intense. Trouver le moyen de ramener du calme en moi, faire redescendre l’excitation, la colère, la déception, l’inquiétude… L’urgence est de stopper tout ce qui m’accable davantage.
La cogitation mentale et la pensée négative sont de parfaites entraves à la construction et au déploiement des ressources. Porter son attention sur sa respiration, méditer, dessiner, faire du sport, peuvent être autant de soutien. Agir c’est être à l’écoute de ses besoins, et de ses inspirations du moment. Se plonger dans tout ce qui nous fait du bien, afin de trouver la force de se mobiliser.
la possibilité d’une aide extérieure professionnelle, familiale ou encore amicale
En effet, la priorité est d’exprimer. Lorsque je verbalise, je prends naturellement conscience de mes besoins et de mes limites, c’est un premier pas vers la progression.
Ainsi, parler de sa souffrance peut nous permettre de la rendre plus acceptable, de dédramatiser. Et si le verbal ne convient pas, reste la possibilité d’écrire ou dessiner sa douleur, afin de se délester de ces surcharges émotionnelles.
Un temps d’observation, pour comprendre ce qui a guidé son action
Comment ai-je pu me laisser envahir? Etais-je conscient(e) ou pas? Avais-je le choix ou pas? Dans quel état d’esprit étais-je au moment de la situation? Serein(e), satisfait(e), en colère…?
Comprendre les intentions derrière nos actes est une étape importante pour corriger le comportement et prendre le recul nécessaire sur l’impulsion. Afin qu’elle ne nous domine plus la prochaine fois.
Faire le bilan concret de la situation
Evaluer avec rationalité. M’activer à mettre en perspective la réalité factuelle, au delà des croyances. Les besoins et manquements à l’origine de la montée en puissance de cette tristesse, cette colère, cette peur, ou encore de cette culpabilité incontrôlable. Faire un inventaire des torts causés, ma part de responsabilité et celle de tous ceux qui pourraient être impliqués. Qu’est ce que cela a concrètement bousculé dans la vie de l’autre, et dans la mienne. Que ce serait-il passé si j’avais agit autrement? Comment puis-je rattraper mon erreur?
Donner du sens à toute expérience négative. Aussi contraignante qu’elle ait pu nous paraître, elle peut se transformer en un enseignement riche. Tout dépend de ce que nous décidons d’en faire.
savoir rebondir, reparer les erreurs
Prochaine étape, me donner les moyens de m’adapter, d’être créatif pour mieux me préparer à aller de l’avant. Adopter un système de pensées positif, en m’appuyant sur mes forces, mes qualités, mes talents, mes réussites passées… Et si l’émotion désagréable a eu des conséquences sur ma relation aux autres, si j’ai blessé autour de moi, si j’ai manqué de tact, me suis montré(e) absent(e)…, alors choisir d’assumer mes responsabilités.
Verbaliser un Mea Culpa peut permettre de rompre avec le sentiment coupable. Loin d’expérimenter la honte de ces moments d’égarement, je regagnerais de la dignité et retrouverais peut-être la confiance et le respect de l’autre. Rares sont les rancuniers invétérés, les gens apprécient l’honnêteté et l’humilité: « Faute avouée à moitié pardonnée… »
Etre à présent capable de se pardonner soi-même
Je peux être mon plus grand ennemi et je le sais. A quoi me servirait d’entretenir éternellement du ressentiment à mon égard? Quelle que soit l’émotion intense ressentie, elle a été utile. Ma seule erreur est de lui avoir cédée toute la place. Certes, mais l’erreur est humaine. Personne n’est à l’abri d’un accident de parcours. L’essentiel n’est-il pas de mûrir ma faute et de trouver les moyens d’en ressortir grandi(e)?
L’expérience négative bouscule, toutefois elle demeure une source d’apprentissage riche, car nous fixons plus facilement dans notre mémoire les moments qui nous auront amenés à cet effort de remise en question. En prenant le temps de comprendre nos dérapages, nous capitalisons pour la suite de notre parcours personnel.
Tourner la page pour mieux construire
Accueillir le lâcher-prise grâce à l’acceptation. La paix intérieure m’aidera à placer de saines intentions, dans chacune de mes prochaines actions.
Retrouver le goût des projets et de la motivation. Et prendre soin de s’entourer de belles personnes, de celles qui nous élèvent, nous veulent du bien, de celles qui nous accompagneront dans la vie, sans nous juger.
« LA VÉRITABLE SANTÉ INTÉRIEURE CONSISTE À ACCEPTER LA RÉALITÉ SOUS TOUTES SES FORMES.
MAIS L’ACCEPTATION N’EST NI RÉSIGNATION, NI SOUMISSION. »
Etty Hillesum
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