
09 Mar Parents d’ados, tenez bon! Bientôt des jours meilleurs…
Thématique:#UnAdoÀLaMaison
-PAR CHRISTEL NEMOUCHI-
Je commencerai cet article par un petit scénario inspiré de ces récits de vie, qui me sont partagés au cabinet lorsque sont abordées les problématiques de communication en famille. Il pourra s’approcher de ce que vous traversez au sein de votre famille, ou être à distance de votre expérience.
Peu importe, nos ados sont singuliers, ils empruntent des chemins et un rythme de construction personnels . Toutefois, cette scène semi-fictive m’apporte la possibilité de vous plonger directement au coeur de ces changements, qui tendent brutalement le lien parents-enfant. Je souhaite qu’elle laisse la possibilité à chacun de se positionner selon l’angle de vue qui lui correspond. Belle lecture!
Christel.
UNE FIN DE JOURNÉE CHEZ M. ET MME LAMBDA, PARENTS D’ADO…
Un soir de semaine comme tous les autres vers 18h30… Mme Lambda rejoint son domicile après une longue journée de travail. Avec son mari M.Lambda, ils sont les heureux parents d’Erwann, 14 ans élève en classe de 4ème. Aujourd’hui encore, Mme Lambda peut être satisfaite. Elle a bouclé avec aplomb son planning de la journée. Une boîte mails professionnelle inondée d’urgences, des sollicitations de parts et d’autres, une panoplie d’imprévus et de réclamations… Mme Lambda sait sans conteste, s’adapter et composer avec l’adversité. Jour après jour, elle prend soin de contenir dans ses mâchoires et ses fessiers, cette belle dose de stress quotidien. Elle investit avec conscience toute sa concentration dans ses sourcils, souvent douloureusement froncés. A présent, en rentrant chez elle, dans un grand élan d’optimisme, elle n’aspire qu’à quelques minutes de répit. Un bref moment de tranquillité, qui pourrait suffire à la reconnecter au meilleur d’elle-même. Après quoi, elle le sait bien, sa seconde journée commencera au service du repas et des tâches ménagères. Oui mais…
Arrivée chez elle, elle ouvre la porte de son petit nid douillet, le coeur emplit de soulagement. À peine franchit le seuil de son entrée, c’est STUPEUR ET TREMBLEMENTS! La porte d’entrée vient se heurter à une paire de de baskets boueuses, pointure 41, d’où dégouline des petits amas de terre humide, qui recouvrent déjà partiellement son paillasson. Léger soupir. Elle se dirige alors vers le couloir quand elle rencontre un second obstacle, un gros blouson noir abandonné au sol. La veste est humide et elle est saisit d’un haut le coeur en la ramassant, tant elle dégage les parfums âpres de l’adolescence. En avançant, Mme Lambda se voit contrainte d’enjamber un sac à dos au ventre gonflé, d’où s’échappent quelques cahiers et livres honteusement froissés. Cuisine, salon, salle à manger… des lumières allumées de part et d’autres, dans une maison où règne un silence de mort. Pâte à tartiner renversée sur la nappe, miettes de pains éparpillées sur la table, les chaise et le sol. Si elle observait l’ensemble de cet espace sous un autre angle, Mme Lambda pourrait imaginer pénétrer une scène de crime. Avec cette question épineuse, mais qui a bien pu régler son compte à M. Lepain- Brioché, avec le couteau, dans la cuisine?!
A ce moment là, le regard de Mme Lambda se pose sur deux petites billes rondes suppliantes. Elle réalise non sans dépit que son vieux matou grassouillet est en train de l’observer non sans inquiétude. Ce dernier est langoureusement installé sur la panière de linge propre. Il campe avec fierté un rôle de composition: « Le gardien du Chaos! ». Pourtant, les règles sont formelles à la maison, Bambou est interdit de séjour à l’intérieur. Dans ses accès de fougue, il est capable de s’en prendre aux meubles et aux rideaux, en laissant une signature peu appréciée sur son passage. Pas de négociation possible, le lieu de vie de Bambou, c’est la véranda et le jardin! Force est de constater que son ado en a décidé autrement. À présent, Mme Lambda perd de sa légèreté, elle soupire d’exaspération, mais tente de conserver un self-contrôle qui force l’admiration. Elle désire garder confiance en l’idée qu’elle va reprendre les choses en main rapidement. Elle se programme pour les vingt prochaines minutes à venir, une remise en état de la maison et une conversation ferme mais bienveillante avec son fils. Elle se répète dans une belle énergie, qu’il faut bien que jeunesse se passe. Elle se dirige vers la chambre d’Erwann et frappe avant d’entrer, mais n’obtient aucune réponse. Malgré le silence persistant, elle se décide à entrer, avec une petite pointe de culpabilité. Sans grande surprise, elle trouve son ado affalé sur le lit, casque sur les oreilles et téléphone à la main, en train de scroller compulsivement sur son téléphone. En toile de fond, une chambre digne d’un champs de bataille… Le tout généreusement imprégné d’une odeur de fauve sur le déclin. Mme Lambda monte un cran de plus en pression, tout son corps se tend. Pas un mot, pas un regard pour elle! Elle a l’habitude d’être cool et à l’écoute, pourtant ce soir là, elle ressent ce gros noeud dans sa poitrine. Quelque chose proche du manque d’oxygène et de l’état de saturation. Pourquoi ce soir? Pourquoi si vite? Elle ne sait pas bien… Elle s’en voudrait presque de cette vague émotionnelle soudaine, qui lui renvoie le sentiment d’être dépassée. C’est brutal et c’est violent! Dans ce moment, elle se sent en contradiction avec ses valeurs familiales d’amour, de tolérance et de respect, valeurs qu’elle a toujours prôné au sein de son foyer. Elle souffre de cette relation, qui semble se dégrader jour après jour. Elle n’arrive plus à contrôler cette colère grandissante en elle. C’est comme une profonde tristesse mélangé au sentiment d’être incomprise. Elle ne reconnaît plus son enfant, comme s’il était devenu brutalement égoïste et ingrat. Lorsque son mari rentre à son tour ce soir là, il la trouve effondrée sur son canapé, épuisée et fataliste. Il se sent démuni. Il suffira simplement de quelques minutes pour que cette émotion de ras-le-bol saisisse M. Lambda à son tour, pour qu’en un éclair elle devienne contagieuse, remettant en question tout l’équilibre familial.
M. Lambda et Mme Lambda sont des parents ô combien exceptionnels, attrapés dans les filets d’une période sensible: L’Adolescence de leur enfant.
APPRIVOISER SON RÔLE DE PARENT D’ADO
Nous venons de l’observer, au moyen de cette scène inspirée de faits réels, vivre avec un adolescent n’est pas de tout repos.
Comment s’impliquer de la bonne manière dans notre rôle et notre fonction de parents?
Nous ne naissons pas parents, nous le devenons. Nous ne sommes pas toujours à l’aise avec les émotions, pas plus que nous sommes des experts en communication. Comment décrypter et répondre aux comportements de nos enfants qui, en grandissant, deviennent de plus en plus complexes et décomplexés? Pour rester des parents sereins, il sera nécéssaire de connaître ses limites et de savoir dire NON autant de fois que nécessaire, sans culpabilité. Le non ne sera pas une entrave à l’amour, pas plus qu’il ne sera une entrave au respect et au dialogue constructif avec notre enfant. Le non pose simplement un cadre sécurisant au sein de la famille, des règles de fonctionnement. Evoluer dans son rôle parental c’est aussi accepter notre incapacité à être « des éducateurs parfaits ». Que nous le redoutions ou pas, nous aurons un jour à faire face au sentiment de perte le contrôle. Parfois nos mots dépasserons nos pensées. Parfois nous perdrons notre énergie à vociférer. Parfois même nous souhaiterons que notre enfant se téléporte à mille lieues de nous, pour renouer avec un peu de tranquillité. Nous connaîtrons des essoufflements légitimes. Toutefois, ne baissons pas les bras! Un parent serein, c’est un parent suffisamment rassuré dans son implication et ses actions pour être capable de penser qu’il fait de son mieux. Un parent capable de s’aimer et de se respecter dans sa relation avec ses enfants. Prenons conscience que nous sommes autant de parents en formation à traverser cette difficile période de transition vers l’adolescence. Un futur ado, c’est pour le ou les parents qui l’accompagnent, un passage obligé vers une pleine adaptation et des réajustements permanents. Comme dans de nombreuses familles Lambda, en notre qualité de parents, nous testerons. Nous nous tromperons, recommencerons, parfois nous nous agacerons, peut-être même désespérerons-nous quelques fois. Cela n’empêchera pas que nous nous serons prêts à nous mobiliser à nouveau comme les parents combattifs que nous sommes! Viendra l’heure des bilans et des leçons de vie issues de chaque expérience. Ces cycles de loupés-corrigés ne feront pas de nous de mauvais parents. Elles nous ferons prendre conscience que rien n’est jamais acquis dans une famille. Le lien doit être nourri en permanence, si nous souhaitons le préserver. Au coeur de la tempête, nous gagnerons à faire preuve de calme, de discernement et de résilience. Être parents d’ados nous initie naturellement à l’acceptation de notre réalité (couramment appelé le « lâcher-prise »). Les résistances nouvelles de notre ado, rencontreront nos propres résistances en écho avec notre passé (nos peurs, nos échecs, nos questionnements…). Comme dans un match de boxe, personne ne voudra plier. Pourtant, ce sera à nous-parents, de faire un grand pas vers notre ado autant de fois que nécessaire. Tout simplement parce que nous sommes les détenteurs de l’expérience et que notre maturité émotionnelle nous permet d’être équipés pour désamorcer les conflits, quand nos enfants cheminent encore.
Vivre avec un adolescent, c’est un peu comme si, nous-parents, prenions un train en route vers une destination différente chaque jour. Les paysages changent, les passagers autour aussi. Toutefois observons à quel point le regard gagne à accueillir l’expérience qui se présente à nous, sans la juger. Parfois, notre train traversera des lieux peu accueillants, voire hostiles, quand le jour d’après il nous conduira dans des endroits paisibles et inspirants. Il en sera de même avec les attitudes imprévisibles et insaisissables de notre ado. Tantôt, nous serons en proie au sentiment profond d’impuissance, quand d’autres fois nous serons impressionnés et rassurés par son évolution encourageante. A nous de demeurer de simples co-voyageurs ouverts et curieux…
accepter la perte de controle…
Lorsque notre ado entre dans sa phase d’adolescence, nous-parents, sommes pris de court par l’intensité et la vitesse du changement. Nous nous sentons souvent déstabilisés, c’est compréhensible car nous n’avons pas de prise sur la durée de ces bouleversements. Il y a les transformations physiques bien sûr, les plus visibles à nos yeux. Mais pas que! il y aussi tous les changements d’ordre psychique, qui se présentent plus sournoisement. Chez l’ado, ils se manifestent progressivement par des prises de position plus radicales, une mise à distance de la famille, des marques de désintérêt pour les activités quotidiennes. Un ado en devenir peut être brutalement coupé de toute motivation, en proie à de la fatigue chronique. C’est d’ailleurs un phénomène qui nous déconcerte au plus haut point, nous les parents. Nous ne supportons pas de le voir ralentir ou se traîner comme de pauvres âmes en peine. Mais leur squelette évolue disproportionnellement et leurs mouvements se font parfois très maladroits et lents. Dans cette ère moderne de médias, s’ajoute l’infernale montée en puissance des écrans. La plupart de nos ados sont des grands consommateurs d’écran. Soyons toutefois honnêtes, ils ne sont pas les seuls à être tombés dans le piège du virtuel. Peu d’adultes aujourd’hui pourraient se venter d’un rapport à l’écran qui ne s’est pas intensifié au fil de ces dernières années. Cette réalité sociale ne rend pas la communication facile, entre parents et enfants. En résulte des deux côtés, des sensibilités plus exacerbées, une perte de concentration et de disponibilité à l’autre. Auxquelles viennent s’ajouter les sautes d’humeur fréquentes de notre ado. Elles prennent source dans les bouleversements hormonaux qu’il traverse. Les émotions se succèdent et ne se ressemblent pas: de rires en larmes, d’apaisement en agacement, de phases d’acceptation en frustration, de besoin de sorties en quête de solitude…
Il est donc normal pour des parents à l’écoute, de se sentir désorienté par autant de contradictions. Il pourra nous arriver de nous remettre en questions, de douter et de paniquer parfois. Les comportements irrationnels et extrêmes de notre ado nous insécurisent et nous renvoient le sentiment que nous sommes en échec dans notre rôle d’éducateurs. Nous naviguons en eaux troubles, tourmentés à l’idée de perdre la qualité relationnelle avec notre enfant.
Pendant le pic de la crise, je vous recommande de vous accrocher à une réalité factuelle, telle une bouée de sauvetage! Rappelez-vous que votre ado est un adulte en devenir. Un ado qui commence à ressentir le besoin d’affirmer sa personnalité, ses opinions. Bien que déstabilisante, SON ATTITUDE N’EST PAS CONTRE VOUS, ELLE EST UTILE ET NÉCESSAIRE POUR SA CONSTRUCTION. Elle répond à son besoin de s’opposer pour se prouver qu’il existe. Un peu comme un rite d’initiation, un passage obligé vers l’autonomie et la responsabilisation.
L’adolescence ne devrait pas être considérée comme la fin de l’enfance mais plutôt, comme le début de la maturation vers l’âge adulte. Elle correspond à cette période d’appropriation et d’acceptation de son propre corps. La pensée de notre enfant se développe, elle se précise. Il a besoin de se confronter à son monde pour mieux le comprendre. Pour cela, son rapport à la vérité et à la justice change considérablement. Il s’interroge sur la conscience morale (le bien/ le mal). Il remet en question les lois, les règles et relève les contradictions des adultes pour mieux discerner. Il s’oppose, parfois même avec violence, dans un esprit presque revanchard, car il veut conserver le dernier mot. C’est un moment charnière, d’une grande sensibilité, où les relations pourront très rapidement s’altérer. Gardons la juste distance émotionnelle, pour l’accepter. Demeurons confiants en notre capacité à accompagner cette transformation. Demeurons confiants en la capacité de notre enfant à évoluer positivement. Nous lui avons transmis des valeurs, elles seront autant de piliers de soutien pour la suite de son parcours. Peu importe les comportements incompréhensibles et inadaptés, nous serons là pour guider et donner des orientations à notre ado, en toute bienveillance afin qu’il puisse faire sa propre expérience. Comme nous avons fait la nôtre. C’est en se trompant que notre ado apprend, c’est le meilleur des enseignements. Maintenant si nous observons que les réponses de notre ado deviennent insupportables, osons passer le relais (parent, ami, professionnel…) Nous avons besoin d’une respiration dans les moments difficiles. Soyons également conscients que bien qu’adultes, nous continuons à porter les blessures de notre histoire personnelle. Si l’attitude ou les réponses de notre enfant viennent réveiller ou amplifier quelque chose de désagréable en nous, osons différer le dialogue. Il sera alors utile de s’interroger. De se connecter à notre état interne du moment (nos ressentis psychologiques, affectifs et émotionnels). C’est parfois au moment de l’adolescence que, nous-parents, prenons conscience de notre sensibilité émotionnelle et des conséquences de nos traumatismes sur nos vies. Entreprendre un travail sur soi, nous apportera peut-être les moyens de ne plus être en réaction face aux attitudes de notre ado.
PARENTS, SOYONS CONVAINCUS POUR ÊTRE CONVANQUANTS!
En matière d’éducation, à mon sens il n’y a deux règles essentielles:
– Savoir s’adapter en toutes circonstances
– Être capable de sortir de sa zone de confort
En effet, il sera important de savoir surfer sur les vagues émotionnelles que notre ado traverse. Et ce, tout en portant haut et fort les valeurs essentielles de notre cadre bienveillant. Ainsi, quelle que soit notre cellule familiale (famille traditionnelle, monoparentale ou recomposée…), rappelons-nous des valeurs prioritaires pour un cadre bienveillant et sécurisant. Je les appellerai les VALEURS DU NID:
- L’écoute
- La communication (on fera son possible pour qu’elle demeure bienveillante)
- Le respect des autres et de la CHARTE FAMILIALE (les règles de la maison)
Avoir un ado à la maison, fragilise souvent l’équilibre en place. Pendant la phase de transition, notre enfant traverse une crise identitaire. Il a besoin de trouver sa place à la maison, au collège, avec ses amis, et dans la société en général. Même s’il peut parfois nous paraître arrogant, il manque surtout d’estime personnelle et de confiance. Il est indispensable, pour nous-parents, en notre qualité de gardiens de l’autorité de veiller au respect des VALEURS DU NID. Elles seront autant de repères pour notre ado. Et quand bien même, il viendrait se frotter au cadre pour s’assurer qu’il est solide et qu’il résiste, il nous faudra tenir bon. Ne pas hésiter à rappeler les règles et les limites existantes sous notre toit. À ce propos, petite astuce que je vous partage. Plutôt que de répéter des règles en boucle (conditionnement), optons pour la TECHNIQUE DU QUESTIONNEMENT. Je trouve la méthode plus douce et plus efficace. Elle amène notre ado à réfléchir et à ancrer ses réponses. On dira par exemple:
« Rappelle-moi ce qu’on a dit à propos du téléphone?! »,
« Rappelle-moi notre contrat à propos de la tenue de ta chambre?! » .
Ainsi, notre ado pourra interroger sa mémoire, pour y retrouver toutes les règles édictées. Et souvent, sur le ton de l’humour, il s’amusera à nous les énumérer pour montrer qu’il est loin d’être aussi buté que ce que l’on pense. C’est un aussi un moyen pour lui de nous envoyer un message positif:
« Tu vois tu penses que je ne mérite pas ta confiance, mais je te prouve que je suis capable d’écouter et de prendre en considération ce que tu me dis! ». Tout le monde sera gagnant.
comprendre LA MÉCANIQUE DE DÉFENSE DE SON ADo POUR MIEUX ACCOMPAGNER…
Un ado par définition, c’est un être qui cherche à acquérir une forme d’émancipation et d’autonomie. Notre ado cherchera donc par tous les moyens à se prouver qu’il existe par et pour lui-même. Pour cela, il aura besoin de tester des stratégies pour de détachement affectif. Il prendra de la distance, se réfugiera des heures entières dans sa chambre, son antre. Il aura besoin de se démarquer de sa famille, par son style vestimentaire, son langage, ses ambitions… et fera tout pour l’entretenir. Cela peut nous donner l’impression qu’il se rebelle contre nos valeurs familiales, mais il s’agit avant tout pour lui de se sentir intégré au sein d’une communauté (son groupe de copains, son environnement, ses idoles…). Dans des situations extrêmes, il nous paraître tyrannique en adoptant brutalement une attitude d’Enfant-Roi, très égoïste et provocateur.
Mais vigilance, ceci n’est qu’un leurre pour lui permettre de couper le cordon qui le relie à ses parents, à sa famille. Il existe une vraie contradiction entre ce que notre ado affiche, et ce dont il a besoin. Nous restons des modèles inspirants pour lui, des ressources indéniables. Notre regard positif compte plus que tout à ses yeux, et il aura besoin que l’on valide ses actes pour grandir sereinement et se responsabiliser. Il guette nos réactions et nos réponses, elles témoignent à ses yeux de notre amour inconditionnel pour lui. C’est pourquoi malgré tout, nous devons apprendre à dépasser les apparences et rester des guides attentifs et prévenants, sans jamais paraître intrusifs. La meilleure autorité que nous puissions lui apporter sera une autorité juste, bienveillante tout en étant ferme. Demeurons à l’écoute, disponibles et impliqués, mais toujours en capacité de poser des limites lorsque nécéssaire, pour qu’il se sente totalement sécurisé.
Pour demeurer solides et confiants dans notre rôle de parents, reposons-nous sur un CONTRAT PARENTAL, qui nous ressemble et nous paraisse aligné avec nos valeurs familiales. Je vous propose une version qui me semble un cadre efficace:
- Je m’intéresse à mon ado et à son univers
- Jamais je ne critique ou ne dévalorise mon ado
- Je demeure un parent clair et cohérent
- Je suis disponible et à l’écoute de mon ado
- Je respecte le besoin d’intimité de mon ado
- Je fais confiance à mon ado pour progresser
ENVIE D’APPROFONDIR LE SUJET?
- Livre : “Mon ado est un gros naze… mais je l’aime”, Laurent Storck et Silvia Kahn.
- Émission Grand bien vous fasse sur France inter : Entre parents et ados : comment éviter les phrases qui énervent ?
- Conférence du pédopsychiatre Marcel Rufo « Adolescents et familles »
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